Inhalateurs à poudre sèche : la solution pour réduire l'empreinte carbone des inhalateurs

FAITS | 05-10-22
Inhalateurs à poudre sèche : la solution pour réduire l'empreinte carbone des inhalateurs
La controverse actuelle sur les émissions de CO2 générées par les inhalateurs pour l'asthme et la BPCO incite les patients à demander plus d'informations sur l'impact environnemental de ces dispositifs.

La controverse actuelle sur les émissions de CO2 générées par les inhalateurs pour l'asthme et la BPCO incite les patients à demander plus d'informations sur l'impact environnemental de ces dispositifs.

En Europe, 30 millions de personnes atteintes d'asthme ont recours à différents médicaments pour traiter les symptômes de la maladie tels que l'essoufflement et la toux. La majorité de ces médicaments sont administrés par inhalateurs, des dispositifs insufflant de la poudre ou un aérosol médicamenteux dans les poumons. La conception et la fabrication de ces inhalateurs a bien évidemment un impact sur l'environnement.

Les gouvernements, les autorités de réglementation sanitaire, les professionnels de la santé et les entreprises pharmaceutiques se retrouvent par conséquent confrontés à un défi majeur : comment minimiser les émissions de CO2 – de l'usage quotidien au cycle de vie du produit – sans compromettre la qualité des soins apportés ?

Remplacer les pMDI par les DPI

Les gouvernements et les autorités sanitaires encouragent une transition des aérosols-doseurs pressurisés (pMDI) vers les inhalateurs à poudre sèche (DPI) qui ne requièrent pas l'utilisation d'aérosols émetteurs de gaz à effet de serre pour libérer le traitement.

Les pMDIs ont une empreinte carbone de 10 à 37 fois supérieure à celle des DPI (1,2). Selon une étude publiée dans le BMJ Open, le remplacement de 10 % des pMDI par des dispositifs alternatifs plus respectueux de l'environnement permettrait de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 58 kilotonnes au Royaume-Uni uniquement.(3)

L'ampleur de cet impact suscite l'intérêt aux quatre coins de l'Europe et galvanise les patients désireux de réduire leur empreinte carbone en utilisant un inhalateur plus respectueux de l'environnement sans mettre leur santé en danger.

Pour un débat plus ouvert et transparent

Le secteur des entreprises mise fortement sur les énergies renouvelables, la gestion des eaux usées et l'efficacité de leurs systèmes pour contribuer à un avenir plus vert.

« La mise en place de mesures écoresponsables transparentes doit être évaluée à l'aune non seulement des émissions de CO2, mais aussi de leur impact sur le patient », indique le Dr Omar Usmani, médecin-conseil et titulaire d'une chaire de médecine respiratoire à l'Imperial College de Londres. Le Dr Usmani est également responsable de la recherche sur les inhalateurs pour la Société européenne de pneumologie et l'un des principaux experts européens en la matière.

Il a constaté dans le cadre de ses travaux une inadéquation flagrante entre la pratique de prescription et les objectifs de développement durable. « Il est de notre devoir de prendre soin de la planète pour les prochaines générations, mais nous avons également des responsabilités envers nos patients – ce sont eux notre priorité », ajoute-t-il.

« Le problème vient du fait que les médecins, le personnel infirmier et les pharmacien(ne)s n'ont pas tous le même niveau de formation en matière d'inhalateurs. Des différences intrinsèques existent entre les divers types d'inhalateurs et le personnel soignant doit être mieux formé au sujet des inhalateurs pour être en mesure d'avoir une discussion éclairée avec leur patient à propos du traitement incluant l'inhalateur. »

« Nous devons sauver la planète, mais nous devons également donner beaucoup plus de substance au débat afin d'y inclure la question des infrastructures comme le recyclage pour aller de l'avant. »

Trouver de meilleures façons de se débarrasser des inhalateurs usagers

L'Europe a fait d'énormes progrès pour améliorer sa gestion des déchets hospitaliers et remplir les objectifs généraux de développement durable. Les systèmes de gestion des médicaments varient d'un pays à l'autre. Nombre de ces systèmes consistent à incinérer les médicaments et à les transformer en énergie.

Les inhalateurs sont toutefois une catégorie bien spécifique de produit lorsqu'il s'agit de recyclage. Bien qu'ils soient principalement composés de plastique polypropylène standard, les mécanismes dont ils sont munis sont susceptibles de contenir des composants métalliques comme la cartouche de l'aérosol. Les inhalateurs diffèrent des autres déchets classiques en plastique/métal en cela qu'ils contiennent un résidu de substance pharmaceutique active (médicament) qui ne peut sous aucun prétexte être mélangé aux autres déchets domestiques ou finir dans la nature.

Afin d'assurer l'élimination responsable des déchets hospitaliers et des inhalateurs, les entreprises pharmaceutiques recommandent et soutiennent des initiatives qui encouragent les utilisateurs à ramener les inhalateurs dans les pharmacies.  

Se concentrer sur l'intégralité du cycle de vie du produit (CVP) des inhalateurs

Noora Paronen, directrice du département RSE de l'entreprise pharmaceutique finlandaise Orion Pharma : « L'efficacité et le traitement de la maladie des patients sont notre priorité n°1 et nous nous efforçons de tenir de plus en plus compte des aspects environnementaux. »

L'asthme et la BPCO sont l'un des principaux domaines thérapeutiques d'Orion.

« Nous avons et continuons de concentrer nos efforts sur l'intégralité de la CVP pour réduire l'impact environnemental de nos activités. Nos sites de production fonctionnent désormais exclusivement à l'électricité verte et nous avons amélioré notre système de gestion des eaux usées. Ces mesures sont pleinement intégrées dans le processus de production de nos inhalateurs. Le développement d'une politique de gestion des eaux usées découle directement de notre stratégie RSE. Nous souhaitions être plus ambitieux que les objectifs fixés à l'époque. Nous avons alors tout simplement décidé que ces déchets ne devaient pas terminer leur route dans la nature. La plupart des principes pharmaceutiques actifs contenant des eaux usées sont à ce jour collectés puis évaporés. Les résidus sont ensuite incinérés. »

« L'essentiel pour une entreprise est de comprendre à quel échelon du CVP l'impact environnemental est le plus élevé et de prendre des mesures pour l'intégralité du cycle, de la fabrication, à l'élimination écoresponsable du produit en passant par l'assemblage et la distribution. Nous devons comprendre et tenir compte de l'ensemble du cycle de vie et ne pas nous focaliser uniquement sur une partie de celui-ci. »

« Par souci de transparence, cela fait plus de dix ans que nous publions un rapport sur nos programmes de durabilité et nous avons apporté des modifications tout au long du CVP depuis 1993, date à laquelle Orion a décidé d'axer son développement sur les DPI. »

 

Orion publiera son rapport de durabilité 2019 reprenant notamment les données pour l'activité inhalateur des T1 et T2 2020 sur www.orion.fi ainsi qu'un récapitulatif de ses conclusions sur www.wehale.life.

 

Par Danny Buckland

Photo par iStock

 

LIRE AUSSI :

Orion continue d'œuvrer pour la protection de la mer Baltique en soutenant la campagne #OURSEA

« Il est temps d'honorer notre dette envers la Baltique » – Orion fait don de 48 000 € à la John Nurminen Foundation et à la campagne #OURSEA

  

Bibliographie :

Hillman, T. et al. Inhaled drugs and global warming: time to shift to dry powder inhalers. BMJ 2013;346:f3359. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23714412

Manuel du Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone. Comité des choix techniques pour les produits médicaux et les produits chimiques. Rapport d'évaluation 2018. https://ozone.unep.org/sites/default/files/2019-04/MCTOC-Assessment-Report-2018.pdf

Wilkinson, A.J.K. et al. Costs of switching to low global warming potential inhalers. An economic and carbon footprint analysis of NHS prescription data in England. (« Coût de la transition vers des inhalateurs ayant un faible impact potentiel sur le réchauffement climatique. Analyse économique et de l'empreinte carbone des données de prescription du NHS en Angleterre », non traduit.) BMJ Open 2019 ;9:e028763. doi:10.1136/bmjopen-2018-028763. https://bmjopen.bmj.com/content/9/10/e028763

 

wehaleBE1 – version October 2022

Vous pourriez aussi être intéressé par:


 

Orion investit dans la recherche et le développement d'options de traitement pour les patients souffrant d'asthme ou de BPCO tout en développant la conception et l'ergonomie de ces inhalateurs. Nous concentrons nos efforts sur la sécurité et la qualité, ainsi que sur le respect de l'environnement à chaque étape du cycle de vie des produits. Nous étudions attentivement tous les aspects du développement durable (social, économique et environnemental) sur l'ensemble du cycle de vie des produits. Le développement durable fait partie intégrante de notre processus, de la R&D à la mise au rebut des inhalateurs en passant par leur utilisation et leur fabrication. 

Wehale.life/public fournit au grand public des informations sur les maladies respiratoires et les habitudes futées à adopter.

Le contenu de wehale.life a été sélectionné avec beaucoup de soin. Orion Corporation met tout en oeuvre pour fournir des informations à jour.

Vous pouvez télécharger le rapport de développement durable 2021 d'Orion ici:

https://www.orion.fi/en/Orion-group/Sustainability/sustainability-reports/sustainability-report/